La vie en bleu
La silhouette a un pouvoir expressif qui me sidère, et c’est moins de bouleau que de peindre la Joconde.
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La silhouette a un pouvoir expressif qui me sidère, et c’est moins de bouleau que de peindre la Joconde.
En dînant un soir au restaurant d’application de l’École Hôtelière de Capbreton, j’ai pu entre-apercevoir les cuisines. Les portes battantes battent généralement assez longtemps pour cela. J’ai été content de ce que j’ai vu : Ils sont assez rares en France, les exemples d’apprentissage collaboratif.
La Belle Minervoise est une charmante maison d’hôtes proche de Carcassonne. Ces photographies ont servi à son nouveau site que j’ai réalisé au printemps 2014. Particularité plaisante : jean-Claude est pâtisser chocolatier. Les convives apprécient.
Elle est née il y a deux heures à peine. Mais elle en fait déjà bien plus que nous au même âge …
Assez vaillant pour échapper aux flatulences des villes.
Assez modeste pour esquiver les mille couperets qui tombent du sommet.
La moyenne montagne te permettra de mourir dans ton lit, les yeux pleins de souvenirs.
Jean-Louis Alves de Puga fabrique des guitares de jazz manouche. Derrière le mot « fabriquer », se cachent beaucoup de choses qui échappent au profane. Voir le luthier travailler permet de se faire une idée. Mais ce n’est qu’en y passant un peu plus de temps que l’on réalise qu’il a autant de marge d’erreur qu’un funambule. La naissance d’une guitare tient du miracle.
Douze années à regarder la mer, planté sur un balcon Landais. Comment cela pouvait-il se terminer ? Que fallait-il faire de ces 4300 couchers de soleil ? … de ces dizaines de grandes marées ? … d’au moins autant de tempêtes ? C’est seulement aujourd’hui, une fois quitté ce promontoire, que j’ai le mal de mer. Mais c’est un mal du pays, une autre sorte de mal au cœur. Alors je regarde ces images …
Photographier le travail d’un autre, un sculpteur, qui plus est à la technique et à l’inspiration infiniment plus affutés que les miennes, pose un problème : N’est-ce pas là du parasitisme ?
C’en serait s’il ne s’agissait avant tout de rendre hommage au talent d’un autre. L’exercice est en outre idéal pour celui qui souhaite aborder la photographie humaine sans s’encombrer d’humains.
L’Adour ramène à l’océan l’eau tombée des montagnes. Quand elle est trop chargée, qu’elle en a par dessus la tête, elle pose un moment son fardeau dans les Barthes. Elle inonde ces prairies voisines sans se soucier des chevaux qui y vivent. Remercions Dieu qu’ils soient rustiques.
Un marais. L’eau qui séjourne ici est à l’origine de chaque mouvement, de chaque changement. Elle baigne les édifices végétaux et les abreuve, participe à leur croissance, accélère leur décrépitude. Elle dissout les organismes défunts qui répandent alors leurs substances. Les résidus colorés s’accumulent ou suivent les courants …